Promenade de clôture de la saison pour les petits bateaux du club, Septembre 2015.

Voilà une belle occasion de se lancer dans une première navigation « autonome » avec notre nouveau Thélème! Après avoir brillamment raté le briefing de départ, Sibylle et moi terminons les préparatifs sous une pluie battante qui faillit nous faire renoncer… Heureusement, on persiste et signe et ce n’est finalement qu’avec une grosse heure de retard que nous prenons le départ.

Nous n’essuierons plus que quelques averses, et le bateau file bon train dans un vent bien établi à 4 Bft.

A l’arrivée (Burgsluis, soit une 1 douzaine de miles plus tard), nous retrouvons les autres bateaux du club qui participent à la promenade. On aura même dépassé un autre bateau malgré notre départ tardif !  C’est l’occasion de constater qu’en fait de « petits » bateaux, il n’y en a guère que deux sur dix qui sont plus petit que nous…. Les autres sont tous dans la fourchette des 30 pieds…

Comme il fait maintenant beau et que l’après-midi est encore longue, nous allons visité la « Plomptoren », une tour ancienne qui a une curieuse et tragique histoire… A recommander, c’est en visite libre, les animations sont très bien faites, et la vue sur le delta admirable.

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En soirée, restaurant avec les autres équipages (excellente occasion de pratiquer notre néerlandais), et retour le lendemain avec une météo très clémente.

Retour au bercail

Retour au bercail

C’est sûr, les promenades de club, on en fera encore !

Première épopée avec le KELT850, 28 au 30 août 2015

Voilà enfin venu le moment de convoyer le nouveau Thélème de Naarden à Wolphaartsdijk. L’idée initiale était de passer par les canaux (« Staandemaaste route ») mais à cause d’un accident survenu quelques semaines auparavant avec une grue, cette option n’est plus possible et nous devons passer par la mer, ce qui je dois le confesser m’enchante car ce sera une grande première que de naviguer de nuit.

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Nous serons trois pour ce convoyage initiatique : Derk-Jan, l’ancien propriétaire, un de ses copains voileux, et moi-même.

Je laisse donc la voiture vendredi midi à Wolphaartsdijk, et je gagne Goes à vélo pour y prendre un train vers Naarden où me récupère Derk-Jan.

Départ vers 15H, et navigation à la voile jusqu’à Amsterdam que nous traversons au moteur. Lequel moteur n’arrêtera plus avant Ijmuiden qui marque l’entrée en mer du Nord.

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Nous avons profité de la longue navigation sur le canal qui relie Amsterdam à Ijmuiden pour nous reposer et nous restaurer, et nous voilà maintenant près à attaquer les choses sérieuses…

Effectivement, çà secoue très fort à la sortie de Ijmuiden… L’effet du vent, de la marée, de la remontée des fonds et des remous d’un énorme navire qui nous dépasse…. Après une petite heure assez épique, alors que les choses se calment et que la nuit s’installe, on constate que la batterie de service est brûlante et surtout que le son voltage est très bas, de même que celui de la batterie dédiée au moteur. Pas idéal pour couper de nuit le trafic devant Rotterdam…

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Après un rapide débat, on décide de faire demi-tour pour regagner Ijmuiden et régler le problème.

Ce sera chose faite le lendemain avec l’achat d’une nouvelle batterie qui remplacera les deux qui étaient en place. Nouveau départ vers 10H30, et navigation non stop jusqu’au Romelpot dont nous passons l’écluse vers minuit…

Passage devant Rotterdam

Passage devant Rotterdam

Navigation via tablette et smartphone

Navigation via tablette et smartphone

On pousse jusqu’à Zierikzee pour passer le reste de la nuit, et le lendemain on conclut notre épopée en rejoignant le nouveau port d’attache du bateau, à savoir Wolphaartsdijk.

La semaine du petit cabotage en baie de Morlaix, juillet 2015

Voilà des mois que j’attendais cette semaine du petite cabotage (www.semainedupetitcabotage.com) en baie de Morlaix. J’avais un certain temps envisagé de vivre cette expérience avec l’Edel, mais la difficulté et le coût du transport et des manutentions m’ont finalement fait opter pour la location sur place (Roscoff) d’un First 211. Ce n’est guère qu’à l’heure des repas que nous regretterons ce choix, car si ce voilier est vraiment épatant en navigation, il ne brille pas par son habitabilité pour 3 passagers. Ces 5 jours de navigation en flottille furent vraiment une superbe expérience, que nous recommandons chaudement malgré la météo assez peu clémente que nous avons rencontrée.

Samedi 11 juillet: prise en main administrative du First

Joli bateau en très bon état, mais le moteur n’inspire guère confiance, et d’ailleurs le loueur n’est pas très à l’aise avec ce point quand il apprend que l’on compte remonter la rivière de Morlaix. Pas de girouette non plus, alors on se contente d’ajouter des bouts de laine dans les haubans. Je demande également d’ajouter un ou deux pare-battages, et après quelques dernières explications, nous terminons la journée par l’embarquement des bagages, vivres, etc.

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La première partie de la semaine, l’équipage sera  composé de Serge, Nadège, et moi. A partir de Morlaix, je continuerai avec Patricia et Sibylle.

Dimanche 12 juillet, çà commence

On se rend au point de rendez-vous à 16H dans l’ancien port de Roscoff, où nous faisons connaissance des autres équipages et recevons les informations générales sur la semaine de navigation. Ensuite, réception sous tente organisée par les autorités locales, avec à la clé un délicieux et copieux repas (crabes !)…

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 Lundi 13 juillet, de Roscoff à l’île Callot, ou presque…

Conditions franchement musclées pour la première journée ! Deux ris dans la grand voile, houle de plus d’un mètre, notre First file à toute allure et glisse dans les vagues. Incroyable : alors que Serge et moi nous cramponnons à la barre et aux écoutes et que le bateau bouge dans tous les sens, Nadège finit par s’endormir ! Après s’être un peu dispersée, la flotte converge vers l’île du Taureau, et nous terminons la journée en nous échouant sur une plage bien protégée du vent, non pas sur l’île Calot mais un peu plus loin dans la baie.

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On aura aussi découvert dès les premières minutes que le foc présente une déchirure sur à peu près 15 cm le long d’une couture entre deux laizes… Vu la conformation, çà ne devrait pas s’étendre, mais ce n’est quand même pas idéal, et surtout j’entrevois des explications pénibles avec le loueur. Moralité : toujours faire un inventaire complet et examiner correctement les voiles avant de signer la décharge, même si le loueur est pressé !

 Mardi 14 juillet, de l’île Calot à Morlaix

Nous passons la première demi-journée à naviguer dans la baie, en faisant quelques pseudo-régates où à nouveau nous pouvons apprécier la vélocité du First également dans le petit temps…

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Ensuite, on s’ancrera le temps de déjeuner, avant de filer vers le fond de la baie pour remonter la rivière de Morlaix. Passage de l’écluse vers 18H, amarrage dans le port et retrouvaille avec le reste de la famille : c’est ce soir qu’on change d’équipage. Soirée restaurant et feux d’artifice, c’est la fête nationale !

 Mercredi 15 juillet, de Morlaix à l’île de Batz

Descente de la rivière sous la bruine, traversée de la baie dans l’autre sens avec le soleil qui revient, et ancrage à Batz dans le « port » de X, qui n’est rien d’autre qu’une plage bien abritée en face du jardin de plantes exotiques.

Au programme de notre demi-journée à Batz : tour de l’île à vélo, visite du jardin de plantes exotiques, et pour terminer barbecue festif organisé pour nous par une association locale.

 Jeudi 16 juillet, de Batz à Mordériec

En passant par l’île Y, où nous oserons nous baigner malgré la fraîcheur de l’eau. A Mordériec, visite de l’atelier d’un artisan qui fabrique des casiers à crabes et homards pour les casseyeurs professionnels, et promenade le long de la rivière.

 Vendredi 17 juillet, retour à Roscsoff

Beau soleil pour notre dernière journée de voile. On vivra d’ailleurs quelques moments de compétition intense grâce à Sibylle qui persévèrera longtemps avant de finir par doubler un de nos co-randonneurs qui immortalisera l’instant…

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Conclusion: à refaire dès que possible! Peut-être pas tous les ans vu le budget de location d’un voilier et la rareté des jours de congés, mais clairement c’est une superbe expérience, très conviviale et très enrichissante.

 

4 jours de navigation sous le soleil, 16 avril 2015

Impatiemment mitonné durant les mois d’hiver, le plan de navigation pour l’ouverture de la saison 2015 prévoit de nous emmener en 2 jours à Middelharnis, sur le Haringvliet. 2 jours pour monter (cap nord), 2 jours pour redescendre….

Finalement, comme nous ne pourrons pas partir au moment voulu et comme le vent est… plein nord, notre programme s’amputera de la dernière étape et nous nous « contenterons » d’atteindre Wilhemstad, adorable petite ville fortifiée par Vauban, qui reste encore aujourd’hui essentiellement confinée entre ses remparts en forme d’étoile, et qui se trouve pour nous à l’entrée du Haringvliet.itineraire

Premier jour (jeudi donc), départ à… 14H30 ! On atteint Sint-Annaland dans l’obscurité déjà bien installée, apprenant au passage que les bouées vertes et rouges des chenaux secondaires ne sont pas éclairées la nuit…

Avant que la nuit ne tombe

Avant que la nuit ne tombe

On ne part guère à l’aube vendredi mais on atteint quand même Willemstad en début de soirée. On sera donc passé dans la même journée de l’eau salée (Oosterschelde) à l’eau douce (Volkerak), pour retourner à l’eau salée (Haringvliet). Si avec çà la moindre algue parvient à se développer sur la coque de Thélème…

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A Willemstad, conformément au deal passé avec les enfants, on dîne au restaurant. Notre choix se porte sur la taverne « Anno 1610 », notamment pour son « mega burger met groenten» qui défie les enfants… Ambiance décontractée très sympa, bonne table, et prix raisonnables nous incitent à recommander l’adresse.

 

Promenade apéritive

Promenade apéritive

Samedi on prend déjà la route du retour. D’étape pour la nuit, Oude-Tonge deviendra une halte pour un déjeuner tardif, tant la navigation est aisée et « rapide » par vent ¾ arrière. Le chenal pour accéder à ce joli petit port nous permet de voir des centaines d’oies, canards, cygnes, aigrettes, … et leur récente progéniture. Les filles adorent…

Arrivée à Oude-Tonge

Arrivée à Oude-Tonge

Après quelques heures de repos/promenade, on décide de prendre de l’avance pour le programme du lendemain et on se remet en route vers l’Oosterschelde, avec comme objectif Stavenisse si possible (le chenal du port assèche à marée basse), Sint-Annaland sinon. Ce sera finalement Sint-Annaland…

Dernier jour, on part tôt pour tâcher d’arriver tôt, mais c’est quasi pétole durant la matinée, et même notre spi rose fluo ne nous déhale qu’avec grand peine. A partir de 13H, çà s’anime un peu, et on terminera la navigation dans les temps prévus…

Premier envoi du spi de la saison

Premier envoi du spi de la saison

Au terme de ces 3 jours et demi de navigation intense, le rangement/nettoyage de rigueur n’est pas une sinécure, mais c’est çà aussi la plaisance.

PS: Si je n’avais pas eu 2 témoins incorruptibles à bord, j’aurai passé sous silence l’épisode ridicule du demi-tour involontaire dans l’écluse avant Willemstad… Je me suis laissé surprendre à l’ouverture des portes par une rafale de face qui a fait pivoter le bateau avant que j’ai pu dire ouf… L’éclusier de service aura apprécié par caméra interposée, et heureusement il n’y avait pas d’autre témoin…

 

Rencontres et salsa autour d’une bouée, 4-5 Novembre 2014

Voilà déjà longtemps qu’on essayait de l’organiser, et cette fois çà y est, on va enfin pouvoir naviguer de concert Franck et moi. Lui sur « Wight Mouse », un Trapper, et moi sur Thélème. L’idée est de se retrouver samedi sur l’Oosterschelde, lui venant du nord (son bateau est basé à Benedensas), moi du sud (Wolphaartsdijk), et de passer la nuit à Sint Annaland.

Grand succès et quelques émotions à la clé…

Samedi, on se retrouve facilement à hauteur de Stavenisse, ce qui nous vaut quelques clichés de nos bateaux respectifs naviguant sous voile. Vent de travers (3-4 Bf) et contre le courant, Thélème se défend bien et on arrive ensemble à Sint Annaland.

On a trouvé Wight Mouse!

On a trouvé Wight Mouse!

Navigation de concert

Navigation de concert

Gîte modérée,,,

Gîte modérée,,,

Là, Franck propose de passer la nuit amarrés à couple à une bouée, ce qui nous a permis de partager une chouette soirée à bord de Wight Mouse. Malheureusement, si j’avais bien vérifié la météo des journées de samedi et dimanche, je n’avais pas trop prêté attention à la nuit, pensant qu’on la passerait dans le port. J’avais juste retenu qu’il allait pleuvoir et que le vent allait tourner. Erreur statégique à ne plus commettre…

La bouée fatidique

La bouée fatidique

Vers 20H, c’est le déluge, et le vent monte brusquement. Vérification faite depuis sur windfinder, on a eu jusqu’à 6 Bf, et à ce régime, Thélème fait des bonds à chaque vague, tandis que le Trapper, sensiblement plus grand et lourd, est beaucoup plus stable. En plus, vent en courant se sont opposés une partie de la nuit, nous faisant danser un drôle de tango autour de la bouée…. Seul point positif, la pluie a cessé assez rapidement.

Bref, on n’a pas beaucoup dormi avant que le vent ne baisse vers 4 H du matin, mais c’est plutôt drôle de se retrouver dehors en pyjama à se demander que faire. A part mettre le plus de pare battages possible, on n’a de toute façon pas pu faire grand ‘chose…

Au final, pas de casse hormis quelques griffes sur le gelcoat de Franck.

Après un petit déjeuner qui clôture une « grasse matinée » de récupération, on va chercher Raphaël et son fils Jean qui vont naviguer avec moi aujourd’hui.

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Et une petite vidéo…(un peu long à télécharger)

Après avoir quitté Wight Mouse, on naviguera tranquillement vent ¾ arrière vers Zierikzee où l’on déjeunera rapidement avant de prendre la route de Wolphaartsdijk sous un vent faiblissant en fin de journée. On aura même le plaisir de faire les dernières centaines de mètres avant l’arrivée au port aux côtés de Pierre, à bord de son Djin.

Profitant d’un équipier expérimenté en la présence de Raphaël, on a pu dans le courant de la matinée et pour la première fois faire un bout de navigation sous spi (enfin, code D). Moment jouissif quand la voile se gonfle d’un coup !

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Si avec çà on me voit pas...

Si avec çà on me voit pas…

Par contre, dès que le vent monte, la flexion du bout-dehors que j’ai bricolé devient vraiment impressionnante, surtout dans les vagues. Il faut dire que ce tube d’aluminium dépasse de 1,5 mètres ! Cet hiver il faudra absolument que j’ajouter une sous-barbe pour renforcer le tout…

Grevelingenmeer, mais pas de dauphin! 20 juillet 2014

Nous avions déjà tenté en 2013 d’explorer le Grevelingenmeer (le plus grand plan d’eau salée d’Europe occidentale selon Wikipedia) mais le mauvais temps nous avait confiné à Bruinisse, le premier port à l’entrée du Grevelingenmeer. Bien que nous devons compter une journée de navigation pour s’y rendre et que nous n’avions cette année que trois jours pour notre notre « grande » navigation de l’été, nous avions décidé de retenter l’expérience cet été. Il faut dire que l’argument « bruinvissen » ( = variété locale de dauphins) est assez racoleur pour les enfants…

Nous voilà donc partis, Magali, Nadège et moi (Sibylle ayant des obligations mondaines…) vendredi 18 juillet.

DSC00702RAS à la vigie, toujours pas de dauphins….

DSC00708J’ai pu, lors d’un long moment au portant par très faible vent, mettre en oeuvre un système D stabiliser les voiles en ciseaux en « tangonnant » le génois avec la gaffe…. Vous ne le croirez sans doute pas, mais çà s’est avéré redoutablement efficace…

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On n’aura finalement vu ni dauphin ni phoques, mais on est néanmoins content d’avoir découvert le Grevelingenmeer, même partiellement. C’est très vaste, et après l’Oosterschelde qui ressemble quand même un peu à une autoroute pour énormes péniches, c’est assez agréable de se retrouver essentiellement entre voileux.

Le mouillage de l’archipel est particulièrement chouette, avec une petite plage parfaitement abritée. A recommander…

Et en sus, on a eu droit à un magnifique feu d’artifice tiré à Bruinisse le 19 juillet, auquel on a assisté depuis le cockpit de Thélème.

Au retour, un goéland nous a fait le coup du passager clandestin pendant quelques miles…

DSC00720Mais on a fait également d’autres rencontres…

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Veere, çà se mérite. 1er mai 2014

Voilà déjà un an que Thélème a son port d’attache (Wolphaartsdijk) sur le Veerse Meer, mais pourtant jamais je n’ai poussé jusqu’à Veere. Pour les non initiés, le Veerse Meer est un bras de mer fermé par une digue côté mer, et par une écluse côté Oosterschelde. Le plan d’eau fait 22 km de long, a une forme de V, et fait jusqu’à 1,5 km de large. Notre port d’attache se trouve tout près de l’écluse, tandis que Veere se trouve à l’autre bout, côté mer.

Bref, me voilà décidé à faire le pont du premier mai pour rallier Veere en solitaire. Aller le jeudi, retour prévu le vendredi.

Jeudi, je pars en début d’après-midi. Peu de vent, mais plutôt bien orienté. Pas de soleil, mais pas (encore) de pluie….

DSC00571Après deux heures de navigation, par contre, c’est le deluge, avec d’abord quelques rafales puis pétole… Et la pétole trempé jusqu’aux os, c’est pas trop amusant. Je termine donc les 2 derniers miles au moteur, et j’arrive passablement refroidi à la marina de Veere. Après un réconfort éthylique de rigueur, la pluie cesse, et me voilà parti à la recherché du Club nautique de Veere où l’on peut prendre un repas correct pour un prix raisonnable (menu 3 services pour 18 EUR) compte-tenu du caractère hautement touristique de la place.

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Après un petit tour de la ville, retour à la banette! A savoir: la marina de Veere est à l’embouchure du canal de Walcheren qui relie le Veerse Meer à l’Escaut occidental. En clair: il y a parfois de sérieux bateaux qui passent et qui occasionnent des remous / vagues à des heures indues… Le bon truc eut été d’avoir le courage de passer la nuit sur l’île juste en face de Veere.

Le lendemain, jour de retour, je pars assez tôt sous un vent déjà soutenu…. et qui monte de plus en plus. Une fois passé le coude du V (à hauteur de Oranjeplaat), je l’ai en plein dans le pif, et la situation devient ingérable… Je decide donc de m’abriter au Omloop, une petite île enchassée dans la rive et parfaitement protégée du vent. Je pensais en avoir pour quelques heures, mais finalement j’y passerai toute la journée, le vent ne faiblissant pas du tout, au contraire!

C’est l’occasion d’essayer de monter mon tout nouveau code D… Pour constater qu’il est trop long! Je vais devoir allonger mon bout dehors et/ou remonter le point d’attache sur le mât. Fourtre!

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C’est donc samedi que je rentrerai, sous un soleil magnifique et avec un vent tout à fait acceptable moyennant un ris dans la grand voile.

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Moralité: toujours avoir un GSM pour prévenir les proches, de la lecture, de la nourriture et de la bière pour plus de temps que prévu initialement!

 

Sortie en solo et sous la pluie, 19 octobre 2013

Voulant bénéficier d’une fenêtre météo en principe favorable (pour la saison), me voilà parti tout seul comme un grand pour un petit tour sur le Veerse Meer. Conditions correctes au départ (4 Beaufort avec quelques rafales à 5, ciel couvert avec quelques éclaircies) et prévision de pluie à partir de 17 heures seulement…

C’est à nouveau l’occasion de pester contre mon système de blocage de barre avec des bouts et des sandows… Rien à faire, il faut que j’améliore çà et que je puisse ajuster finement et rapidement le réglage, car en l’état çà ne fonctionne pas bien…. A moins de demander à Père Noël un pilote électrique….

Pas de chance, les prévisions étaient un peu optimistes, et je me suis fait surprendre par la pluie sur le chemin de retour vers 16H. J’ai donc navigué une petite heure sous la pluie, le vent étant légèrement tombé, mais c’était pour me faire mieux rincer pendant le rangement du bateau au port… Là, ce fut un vrai déluge, j’ai rarement été trempé comme çà…. Si je persiste à naviguer tôt et tard en saison, je vais mettre Père Noël sur la paille et lui demander un bon ciré…

Navigation musclée sur le Veerse Meer, 15 Septembre 2013

On avait prévu d’assez longue date d’emmener Raphaël et Pauline, alors, malgré la météo catastrophique de la semaine, malgré les avis peu enthousiastes des uns et des autres, on s’est cramponné aux prévisions de www.windfinder.com qui nous annonçait une fenêtre météo correcte (pas de pluie, voire un peu soleil avec presque 18°) avec un vent costaud (4-5 Beaufort) dès 10H du matin, montant à partir de 16H vers du 6-7 Beaufort.

Vu l’état de la corde de démarrage du moteur, je ne comptais de toute façon pas quitter le Veerse Meer, alors on a pris le risque de faire les deux heures de route pour tenter une « petite » sortie sur le Veerse Meer en rentrant au port vers 16H avant que çà ne se corse trop.

Hé bien, pour une fois, tout s’est passé comme prévu ! Même mieux, car on a le vent contre nous à l’aller, ce qui est toujours plus facile pour gérer le timing. Et franchement, je n’irai pas dire qu’il faisait torride, mais les photos sont là pour prouver qu’on a bien eu du soleil…

Grand soleil, une fois de plus...

Grand soleil, une fois de plus…

A l’aller on a eu ce qu’il fallait de stress avec quelques belles rafales et une gîte parfois impressionnante (question d’habitude, sans doute). Raphaël ayant un gabarit comparable au mien (disons qu’on prend un peu de place tous les deux), on a parfois un peu cafouillé dans les écoutes etc… mais l’un dans l’autre, on a bien géré, les filles se sont bien amusées, et on est arrivé sur l’île « De Zandkreekplaat » après deux heures de navigation intense et prenante. Le loch a affiché jusqu’à 7,9 nœuds (alors que je n’avais observé plus de 6 nœuds), mais honnêtement je ne sais pas trop ce que çà vaut comme indication.

Exploration de l'île

D’abord l’exploration de l’île…

Puis le pique nique....

Puis le pique nique….

Le retour, sous génois seul, avec jusqu’à 7 nœuds de vitesse, c’est passé tout en douceur. C’est impressionnant la différence entre les deux allures (au près ou vent arrière), la perception de la vitesse et du vent n’ont rien à voir. Pauline a même pris la barre un instant…. Et on est sagement rentré au port vers 16H, alors qu’effectivement le vent forcissait…

Pauline à la barre

Pauline à la barre

Voilà d’ailleurs les observations de vent du jour, histoire de montrer que je ne raconte pas trop n’importe quoi : http://www.windfinder.com/report/wind/wolphaartsdijk/2013-09-15

Observations impartiales du site windfinder.com

Observations impartiales du site windfinder.com

Après, c’est le rituel classique du rangement du bateau, sauf que cette fois-ci j’enlève le moteur pour pouvoir remplacer la corde de démarrage.

Voilà encore une petite virée sympa au Veerse Meer, avec finalement très peu de monde sur l’eau.

Première navigation en solo, 1er Septembre 2013

Pour la première fois, je m’en vais tout seul comme un grand naviguer avec Thélème. Les conditions sont très raisonnables, on annonce 3 Beaufort maximum avec grand soleil, c’est le moment ou jamais.

Comme toutes les premières, il y a malgré tout un minimum de tension, je vérifie tout deux fois, et puis hop, c’est parti, objectif Geersdijk, voire plus si affinité. Grâce à mon pilote automatique super sophistiqué (un bout + un sandow), je peux maintenir le bateau sur cap quelques instants (guère plus) pour hisser les voiles ou faire toute autre opération critique (me moucher, ouvrir une bière,…).

Super pilote automatique

Super pilote automatique

Sérieusement, le système n’est pas idéal, il faudrait que je puisse adapter facilement et précisément la longueur du bout. Pour l’instant je suis obligé de faire et défaire un noeud, ce qui est trop lent et ne me permet pas de réglage précis… Utiliser des manilles pour fixer le bout et le sandow n’est pas idéal non plus: trop long à faire/défaire, en plus du risque de faire tomber une pièce à l’eau.

Mais bon, je ne boude pas mon plaisir d’avoir réussi à m’en sortir. Comme le port de Geersdijk était fermé pour cause de travaux, j’ai poussé jusqu’à l’île « de zandkreekplaat ». Manoeuvre d’accostage plutôt correcte, même si le petit coup de main d’autres plaisanciers pour attraper les amarres fait toujours plaisir.

Ouf, le ponton....

Ouf, le ponton….

Je profite de la météo pour plonger sous le bateau et essayer de débloquer la roue à aubes du speedo… L’avenir me montrera que l’opération a réussi, je peux maintenant lire la vitesse sur le Navman. J’en profite également pour nettoyer un peu la coque et surtout le safran.

Au moment de repartir, je tire un peu vigoureusement sur la corde du démarreur (pour quitter le ponton, je pars au moteur), et « catastrophe », la corde ne rentre plus dans son logement car elle est complètement effilochée en son début (côté moteur) et il ne reste que quelques brins pour tenir. Comme d’habitude je ne tire pas beaucoup, je ne l’ai pas vu venir. Heureusement le moteur a démarré…  N’empêche que je ne peux pas partir comme çà, je risquerai de ne plus pouvoir démarrer le moteur à l’approche du port ou en cas d’urgence…

Du coup j’arrête le moteur, j’enlève le capot, j’enlève les morceaux de corde effilochés pour que la corde puisse rentrer dans l’enrouleur, je renferme tout et redémarre gentiment le moteur en tirant à peine sur la corde. Ouf, çà marche…

Retour très (très) tranquille, le vent étant un peu tombé… Pour la première fois que je le vois fonctionner depuis longtemps, le speedo ne s’affole pas… Je suis au près ou au travers dans 2 – 3 Beaufort… Je n’atteins que très brièvement les 4 noeuds…

Arrivé près du port, j’ai pu démarrer le moteur sans soucis. mais il faudra changer cette corde dès que possible, pas question de partir sur l’Oosterschelde comme çà.