Trip au GrevelingenMeer. Août 2013.

J’avais formé le projet d’entreprendre ma première « grande » (ne riez pas, il faut un début à tout) navigation la première semaine du mois d’août, avec comme but le Grevelingenmeer, qui est paraît-il le plus grand lac d’eau salée d’Europe. La perspective de pouvoir observer des dauphins (bruinvissen) et des phoques, de débarquer sur des îles peuplées de poneys et/ou de vaches genre écossaises en semi-liberté m’avait permis de recruter sans difficultés les deux matelots disponibles à ce moment, à savoir Magali et Nadège.

De contraintes professionnelles en surprises domestiques de dernière minute, le projet d’une semaine de cinq jours s’est réduit à une soirée de préparation plus 3 jours de navigation, et le projet s’est donc finalement résumé à ceci.

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Pour une première et avec comme équipage uniquement Magali (10 ans) et Nadège (4 ans et demi), c’est pas si mal, sachant que je n’ai jamais navigué autant en si peu de temps, avec ou sans équipage.

Le premier soir, les préparatifs se sont bien déroulés, mais on ne s’est pas couché très tôt… Moralité, avec la fatigue accumulée lors des dernières semaines, on ne s’est pas réveillé à l’aube, et c’est finalement avec deux heures de retard qu’on est sorti de l’écluse du Veerse Meer. On a donc dû naviguer tout de suite contre le courant et contre un vent très faible… Inutile de dire qu’on s’est traîné pendant trois bonnes heures avant de pouvoir enfin commencer à remonter le bras de mer vers Bruinisse avec cette fois-ci le courant pour nous et de surcroît une jolie puis bonne brise qui s’est levée. On a donc atteint l’écluse du Grevelingenmeer vers 17H, qu’on a pu passer après un tour d’attente.

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Les moussaillons

On croise un bateau traditionnel hollandais à fond plat...

On croise un bateau traditionnel hollandais à fond plat…

Dès l’écluse passée, on a cherché et trouvé un emplacement dans le petit port de Bruinisse, directement à l’entrée du plan d’eau. Port sympathique et très calme, bonne infrastructure, sanitaire impeccablement tenu,… et prix tout à fait raisonnable (12 EUR la nuit, de mémoire).

A savoir :

  1. Pour naviguer sur le GrevelingenMeer, il faut payer une redevance à la semaine (12 EUR) ou à l’année. Plus d’info ici : http://www.grevelingen.nl
  2. Il y a une belle petite plage pour se baigner directement à côté du port.
  3. Pour les courses, il y a une supérette au village de vacances en contrebas de la digue (moins de dix minutes de marche).
  4. Prêt (gratuit) de vélo si on veut aller plus loin pour faire des emplettes ou se promener.

Bref, une étape à recommander.

Port de Bruinisse

Port de Bruinisse

Malheureusement, le lendemain, il pleut fort et surtout il vente fort… Pas possible de sortir dans ces conditions avec le bateau et l’équipage que nous formons. On reste donc au port à lire, jouer, cuisiner, en attendant une potentielle accalmie (mais les prévisions ne sont pas bonne pour toute la journée).

Un passager clandestin?

Un passager clandestin?

Il pleut, alors on s'occupe....

Il pleut, alors on s’occupe….

Constatant que le mauvais temps persiste, on s’est résolu à se promener un peu sous la pluie, faire un tour au shipchandler du coin (ce qui vaut à Thélème d’arborer un tout nouveau pavillon de courtoisie aux couleurs bataves bien vives, le précédent étant devenu assez minable), avant d’aller se réchauffer et barboter dans la piscine du village de vacances. Les dauphins et les phoques, ce sera donc pour autre fois, car nous sommes obligés de rentrer le lendemain.

Le lendemain, justement, le beau temps est de retour, et c’est à regret que nous prenons le chemin de retour, avec cette fois le courant pour nous et une jolie brise de travers.

Le capitaine...

Le capitaine…

En faisant traîner une ligne de pêche, on a ramassé une orphie et 4 maquereaux, de quoi faire un bon barbecue le soir.

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Que retenir de cette première navigation un peu sérieuse ?

Les enfants:

Magali m’a vraiment aidé très efficacement, c’est une équipière précieuse dans les conditions normales et sans elle la navigation aurait été nettement moins facile, notamment pour le passage des écluses. Par contre, quand les conditions se corsent (forte gîte, coup de vent,…) ou que la fatigue s’installe, il faut pouvoir se souvenir que Magali n’a que dix ans, et surtout que je ne suis pas encore un marin aguerri.

La seconde à bord!

La seconde à bord!

Quant à Nadège, impossible de l’embarquer pour une « longue » navigation:

  • sans une personne tierce (Merci Magali !) pour s’en occuper quand la navigation m’accapare et qui lui prend quelques lubies (mettre les pieds dans l’eau, nettoyer le pont, ….)
  • sans une longe à mettre obligatoirement dès que la situation est non triviale.

Cela dit, on a passé un super moment ensemble et on remettra çà dès que possible !

 La préparation et le projet de navigation:

Franchement, à part la météo infecte du deuxième jour qui nous a privés de notre exploration du Grevelingenmeer, je suis assez heureux du projet et de sa mise en œuvre, compte-tenu des contraintes que nous avions pour les dates…. L’idéal eut été d’avoir un jour de marge pour pouvoir s’adapter à la météo…

Les bons investissements :

  • les 2 longes pour les enfants
  • les 2 oreillers gonflables (j’en veux un aussi !)
  • le camping gaz supplémentaire

Ce qui a manqué :

  • l’adaptateur allume-cigare / prise USB pour recharger le GSM
  • la tablette pour regarder un dessin animé lors de la journée pluvieuse (quoique, perso, je m’en suis très bien passé)
  •  un thermos pour stocker de l’eau chaude avant de prendre la mer

 

Pour la prochaine fois :

  • Se ménager un jour de marge pour faire face aux caprices de la météo.
  • Mieux repérer les possibilités de ravitaillement et surtout d’activités « intérieures » (piscine, musée, shopping, ????) autour des ports visités.
  • Emporter une plus grande réserve de carburant… On a beau faire de la voile, c’est pas agréable de se questionner trop au sujet du niveau de carburant durant un périple.
  • Avoir un système simple pour vérifier la maille des poissons pêchés.

Réparation du NAVMAN, ou comment ne pas tout remplacer…. Juillet 2013

Assez rapidement après avoir acquis le bateau, l’affichage du NAVMAN 3100 supposé montrer profondeur, vitesse et température s’est mis à dysfonctionner… L’appareil fonctionnait (alertes sonores lorsque la profondeur X est atteinte, etc… ), le seul souci était que l’affichage était de plus en plus mauvais, plein de segments étaient inactifs et cela rendait la lecture difficile.
Après avoir dans un premier temps suspecté l’humidité, j’avais démonté, ouvert le boitier et « laisser sécher ». Bien qu’aucune trace d’humidité se soit visible, cette opération avait permis d’améliorer un peu les choses…
Néanmoins, ces derniers mois et bien que la météo soit relativement clémente, la situation s’était dégradée et la lecture était devenue tout simplement impossible.
J’ai donc cherché sur internet et trouvé que ce problème d’affichage est assez fréquent… Il y a plusieurs « posts » qui expliquent comment réparer l’appareil, et même 2 vidéos sur « You tube » :

http://www.ybw.com/forums/showthread.php?321747-Navman-3100-faulty-display-easy-repair

http://www.kalanag.com/blog/2011/05/16/soyons-serieux-une-minute

Pas d’hésitation, tant qu’à ne plus pouvoir rien lire sur l’écran, autant tenter le coup…

N’étant pas très versé en électronique et n’ayant surtout pas énormément de temps en ce moment, j’ai eu recours à un électronicien du coin (Kibuck electronics) à qui j’ai donné toute l’info en ma possession. Le fameux élastomère a été récupéré sur un LCD fichu (coût 1 EUR), et la réparation m’a été facturée pour le prix ultra compétitif de 31 EUR tout compris. Maintenant, l’affichage est nickel, youpi !

Plus qu’à débloquer l’hélice du loch-speedo sous la coque, car la vitesse affichée est toujours 0 Knots….